Between Root and Memory

Between Root and Memory
Colossi Whispering the Jungle
℗2025 – mixed media on canvas – 130×200 cm.

The silhouettes of elephants emerge and dissolve within the thicket. They do not walk: they seem to float in a cadence older than time itself, a murmur the jungle has not yet forgotten. Their bodies, reduced to stains and strokes, merge with the vegetal pulse that surrounds them.

The jungle is not a space but a breath: a weave of green that traps what once was movement and turns it into memory. The figures face the viewer as wordless presences, guardians of a remote echo that endures beyond form.

The sky, rough and misted, barely suggested, seems to urge the gaze to remain grounded—in the root—there, where matter and memory intertwine, the colossi whisper. And their march, now invisible, persists through the layers of time, in that blurred frontier between what lives and what remembers.

Entre la raíz y la memoria
Colosos que susurran la selva
℗2025 – técnica mixta sobre lienzo – 130×200 cm.

Las siluetas de elefantes emergen y se disuelven en la espesura. No caminan: parecen flotar en una cadencia anterior al tiempo, un rumor que la selva aún no ha olvidado. Los cuerpos, convertidos en manchas y trazos, se confunden con el pulso vegetal que los rodea.

La jungla no es un espacio, sino una respiración: un entramado de verdor que atrapa lo que alguna vez fue movimiento y lo convierte en memoria. Las figuras enfrentan al espectador como presencias que recuerdan sin palabras que son los guardianes de un eco remoto.

El cielo, tosco y brumoso, apenas insinuado, como si la mirada debiera quedarse en lo terrenal, en la raíz, allí, donde la materia y el recuerdo se enredan, los colosos susurran. Y su marcha, invisible ya, persiste entre las capas del tiempo, en la frontera difusa entre lo que vive y lo que recuerda.

Entre la racine et la mémoire
Colosses murmurant la jungle
℗2025 – technique mixte sur toile – 130×200 cm.

Les silhouettes d’éléphants émergent et se dissolvent dans l’épaisseur. Ils ne marchent pas: ils semblent flotter dans une cadence antérieure au temps, un murmure que la jungle n’a pas encore oublié. Leurs corps, faits de taches et de traits, se confondent avec le pouls végétal qui les entoure.

La jungle n’est pas un espace, mais une respiration: un réseau de verdure qui retient ce qui fut un mouvement et le transforme en mémoire. Les figures font face au spectateur comme des présences muettes, gardiennes d’un écho lointain.

Le ciel, rugueux et brumeux, à peine suggéré, semble inviter le regard à demeurer dans le terrestre, dans la racine. Là où la matière et le souvenir s’entrelacent, les colosses murmurent. Et leur marche, désormais invisible, persiste à travers les strates du temps, sur cette frontière floue entre ce qui vit et ce qui se souvient.